Au cours de l’été 2017, nous avons mis en place une structure support habitable sur un ancien site minier à Genk, servant de base à un laboratoire social et expérimental. L’ère minière et la présence de l’usine Ford ont forgé une identité forte à la ville de Genk. Nous sommes intervenus à un moment où la quête d’une nouvelle identité pour la ville devenait nécessaire et ouvrait un espace pour l’expérimentation et la réflexion autour de visions du futur.

Une structure support est un outil de construction qui stabilise un édifice pendant son assemblage — également utilisé dans les mines pour atteindre les galeries les plus profondes. Dans le même esprit, elle fonctionne ici de manière métaphorique comme un outil social, artistique et communautaire : un appui et un catalyseur dans les premières phases d’appropriation. En lien avec les activités de recherche déjà en cours et celles en développement à Thor Park, nous proposons un laboratoire de recherche appliquée situé entre l’expérimentation artistique et la recherche publique. Il se positionne comme une approche complémentaire aux modèles scientifiques académiques, en explorant les nouvelles technologies de manière accessible et associative.

Ces moments sont capturés dans un objet tangible : une brique générique que nous concevons et fabriquons ensemble à partir de matériaux de récupération. La brique, en tant que mémoire de notre temps partagé à Thor Park, devient à la fois l’élément de construction de la nouvelle porte d’entrée du parc et un matériau prototype susceptible d’intégrer le marché belge de la brique. La tentative de produire une arche monumentale à partir de cet effort collectif pose la question suivante : ce moment pourrait-il marquer un changement de paradigme, passant d'une croyance en l'efficacité et la productivité à une production urbaine à plus petite échelle, transparente, qui accepte les écarts et permet le changement ?